Questionner la production et la diffusion scientifique en sciences humaines et sociales au 21ème siècle.
École doctorale Sciences sociales, Université Paris 8
Questionner la production et la diffusion scientifique en sciences humaines et sociales au 21ème siècle.
Constructions et déconstructions à partir de l’exemple de la géographie N. Lemarchand, UMR Ladyss
Maison de la Recherche Univ. Paris 8 (et hybride, par zoom). Un lien framapad pour l’inscription est noté en
bas du programme.
Ce séminaire a vocation à susciter l’échange avec les doctorantes et doctorants de l’ED Sciences sociales à
partir de l’expérience des chercheurs et chercheuses animant le séminaire : chercheur.e.s confirmé.e.s ou
jeunes docteur.e.s et des acteurs-chercheurs en milieu non académique. Le débat devra permettre aux
doctorant.e.s de parler de leurs recherches et d’aborder leurs expériences en lien avec le sujet du séminaire.
S’inscrire dans une démarche de recherche suscite de nombreuses questions sur le parcours scientifique imparti. Une première série de questions porte sur la production ou le montage de la recherche, la seconde porte sur la diffusion de cette même recherche. L’objectif de ce séminaire doctoral sera de traiter des étapes de la production et la diffusion scientifique en sciences humaines et sociales au 21ème siècle dans un contexte d’internationalisation et d’interdisciplinarité accru, en s’appuyant sur plusieurs types de présentations et à partir de différents exemples de travaux scientifiques.
du séminaire. Si le sous-titre de ce séminaire prend l’exemple de la géographie, il s’adresse à l’ensemble des doctorants en sciences humaines et sociales, car à l’instar de la discipline géographique, l’ensemble de ces sciences connaissent les mêmes débats.
Questions de production. Le choix d’un sujet ou d’un thème n’est pas scientifique en soi, cela relève d’un choix
personnel. Se pose alors la question de transposer cette posture personnelle en posture scientifique, en lien donc avec le champ de la recherche. Aussi valide soit-il un sujet ne vient pas pour autant avec une problématique. Cette dernière se construit au gré d’un processus que l’on appelle la problématisation. De la problématisation découlent généralement des orientations, soit des hypothèses, qui, en sciences humaines et sociales, n’en sont pas réellement. En sciences positivistes,
les hypothèses sont énoncées pour être prouvées, alors que le but de la recherche en sciences humaines et sociales est de « comprendre ». Ainsi, une intuition vaut-elle une hypothèse, au sens d’orientation, et donc, si l’on préfère, d’hypothèse de départ ? Survient la question des sources, du terrain, avec leurs questions subsidiaires : quelles méthodes ? Objectivité ou réflexivité ? Ces questions accompagnent la démarche scientifique en géographie comme pour l’ensemble des sciences humaines et sociales. Claude Lévi-Strauss n’hésitait pas à parler de bricolage…ce bricolage peut parfois s’étendre tout au long des 1ères années jusqu’au premiers résultats.
Questions de diffusion. Quand la recherche commence à s’exprimer dans des textes, survient une nouvelle série de questions, voire d’injonctions : communiquer et publier. Quand ? A quel moment de la production scientifique faut-il la soumettre à discussion et diffusion ? Dans quelle langue ? Dans quel congrès ? Ces questions sont corrélées avec celles de l’évaluation de la production scientifique. La qualification de production scientifique s’est largement élargie sous l’effet du tournant culturel et du questionnement produit par le post-modernisme des années 80. Malgré cela les questionsdemeurent : Qui décide de la valeur de celle-ci ? Par quels critères ? Avec quels effets ?