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  • Ecole doctorale Sciences sociales

     

    Mardi 30 janvier 2018

     

    Bâtiment D – Salle D143

     

    Journée d’étude

     

    Crise des réfugiés, réfugiés des crises

     

     

    Quand la planète « découvre » les réfugiés

     

    Eté 2015, dans toute l’Europe comme dans l’Amérique de l’ALENA (Accord de Libre-Echange Nord-Américain), et par leurs puissants média interposés, la planète entière fait mine de découvrir le phénomène des réfugiés et des migrants « Crise des migrants », « crise des réfugiés », le matraquage est lancé ! On évoque les morts de la mer, les frontières qui s’ouvrent, celles qui se ferment, etc. On parle de crise des réfugiés, de crise des migrants ; et les images en boucle relaient les discours et les commentaires, parfois enflammés.

     

    Est-ce à dire que les migrants, personnes en mobilité, sont en crise ? Ou les réfugiés, personnes précipitées dans des mouvements forcés, sont en crise ? Mais que peut-il signifier ce mot « crise » ? Ou évoque-t-on quelques provenances ? La Syrie, l’Afrique subsaharienne (sans plus de détail comme s’il s’agissait d’un seul pays). On évoque quelques haltes, la Lybie, la Turquie, la Hongrie, l’Autriche, la Grèce, etc. Et on en oublie d’autres, sans doute parce que les plus anciennes, comme le Liban et la Jordanie (qui accueillent des millions de Palestiniens), ou encore le Cameroun, l’Ouganda, le Kenya, et l’Ethiopie, qui servent de territoire de replis des déplacés d’Afrique centrale et de l’Est, ou le Pakistan pour les Afghans. Tous ces pays constituent des terres de réfugiés, que ceux-ci y soient établis ou en attente de poursuivre leur mouvement vers d’autres destinations, du voisinage proche à des contrées plus lointaines. Les déplacés intérieurs, quant à eux sont inexistants, parce que confinés sur leurs territoires nationaux !

     

    La concentration des média et des journaux sur quelques pays ainsi que la focalisation du discours sur ces derniers met en lumière la force de la communication et la puissance des pouvoirs qui la contrôlent depuis l’Europe et Bruxelles sa capitale.

     

    Rares sont, en effet, ceux qui, des médias aux essayistes et aux décideurs songent à une possible inversion des mots pour dire, écrire ces mots dans un autre ordre d’alignement, soit « Réfugiés des crises » ou « Migrations des crises ».

     

    L’ordre des mots n’est pas neutre, et l’analyse et la réflexion y sont inféodées indubitablement.

     

    L’objectif de la journée :

     

    A partir du contexte ci-dessus souligné, cette journée, propose de déconstruire les formules et de mettre en perspective les charges associées à chacun des ordres d’alignement des mots par lesquels est évoqué le phénomène des déplacements massifs de populations à travers les frontières. L’objectif est d’éclairer également les deux phénomènes à savoir le « refuge » d’une part, et la migration de l’autre. La migration, mouvement qui relève a priori d’un déplacement volontaire, consenti, est préparée. De ce point de vue elle s’inscrit dans une ou des stratégies (individuelle ou collective) qui suggèrent, pour leur réalisation, des protocoles, des mécanismes, des acteurs connus en relations et en interaction. Elle diffère du refuge, de l’exode entendu comme mouvement involontaire, soudain, instantané, précipité, qui affecte des cohortes nombreuses, pressées, en fuite à la manière des « fugitifs ».

    Se pose alors la question des causes de ces mouvements d’une part, et celle de leurs effets d’autre part. Nous formulons l’hypothèse d’une relation indissociable entre l’exode, le départ précipité et les crises violentes que traversent les pays qui y sont confrontés, à l’exemple de la Libye, de l’Afghanistan, de la Syrie, de la RDC, du Mali, de l’Irak, etc.

     

    Par ailleurs l’histoire des réfugiés et des migrations révèlent différentes formes et ordres de résilience des sociétés qui y sont confrontés. Le droit d’asile, les politiques d’insertion économique méritent une attention à cet égard, en tant qu’élément d’ajustement. Ici, les initiatives et actions diverses, croisées des acteurs sociaux, qui anticipent et/ou relaient celles des collectivités publiques seront également au cœur des échanges.

     

    Cette manifestation à caractère transversal intéresse l’ensemble des unités de recherche de l’Ecole doctorale Sciences sociales, et au-delà les autres Ecoles Doctorales de l’université.


    Programme

     

    9h15 – Accueil

     

    9h30-11h15 : 1ère session

     

    9h30-10h00

    Le demandeur d’asile face à la notion du temps

    Jean-Paul AGBODO – Doctorat droit privé et sciences criminelles – FDCPE

     

    10h00-10h30

    Les réfugiés subsahariens face à la politique sécuritaire Algérienne. Un quotidien de survie.

    Assia BAKIR – Doctorat géographie humaine et régionale – LADYSS

     

    10h30-11h00

    Crise des frontières en Tunisie

    Waël GARNAOUI – Doctorat psychanalyse – Paris Diderot

     

    11h00-11h15

    Discutants : Pierre-Olivier CHAUMET, Maître de conférence HDR Paris 8, Forces du droit et Aude BREJON, doctorante Droit public international Paris 2 et ATER Paris 8

     

    11h15-13h00 : 2ème session

     

    11h15-11h45

    Criminalisation des migrations sur la route des Balkans 

    Marija PAVICEVIC– Doctorat science politique – CRESPPA-GTM

     

    11h45-12h15

    Jeux de frontières. Qui protège-t-on à la frontière maroco-espagnole ? Masculinités et féminités dans la guerre (et le business) anti-migrant-e-s

    Elsa TYSZLER – Doctorat sociologie – CRESPPA-GTM

     

    12h15-12h45

    De crise en crise : les réfugiés syriens en Turquie

    Glenda SANTANA DE ANDRADE – Doctorat sociologie – CRESPPA-GTM

     

    12h45-13h00

    Discutants : Alphonse YAPI-DIAHOU et André FILLER, directeurs de l’ED Sciences Sociales

     

     

    13h00-14h00

    Pause déjeuner libre

     

     

     

    3ème session : 14h15-16h00

     

    14h15-14h45

    Regards mouvants, regards complexes : pratiques photographiques des réfugié-e-s syrien-ne-s et des jeunes au pair latino-américain-e-s en France

    Maria Ignacia ALCALA SUCRE – Doctorat sciences de l’information et de la communication – CEMTI

     

    14h45-15h15

    Aux abords du centre humanitaire … Quand l’absence de l’état est à l’origine d’un milieu solidaire et autonome

    Julie LAVAYSSIERE – Master 2 sociologie

     

    15h15-15h45

    Une densification urbaine douce pour une intégration sociale et spatiale des personnes réfugiées

    Maïté PINCHON, urbaniste, association Quatorze

     

    15h45-16h00

    Discutant : Jérémy ROBINE, Maître de conférence, Institut Français de Géopolitique, Paris 8

     

     

    Programme

     

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